Coupes budgétaires de la Région : De premières conséquences préoccupantes pour la promotion de la santé

coupes bugdetaires en pays de la loire des conséquences préoccupantes pour la promotion de la santé

En décembre, la Région Pays de la Loire a brutalement décidé d’arrêter la subvention de 361 000 € qu’elle nous versait depuis 15 ans. Nous avons ainsi perdu 10 % de notre budget, avec application immédiate, dès le 1er janvier 2025.

Refusant de céder à toute précipitation dans sa prise de décision et pour se donner le recul suffisant, notre association a pris le temps d’analyser les pleines conséquences de cette décision, de se concerter avec ses principaux partenaires et d’étudier les possibilités les moins impactantes pour continuer de répondre, dans la durée, aux besoins de prévention et d’éducation pour la santé des ligérien·e·s.

Ainsi, et alors que ces besoins ne cessent d’augmenter, l’arrêt de cette subvention a contraint notre Conseil d’Administration à prendre des décisions contraires à sa volonté, à ses valeurs et à l’ampleur des besoins constatés. Nous devons en effet réduire notre fonctionnement et nos interventions.
L’arrêt de la subvention de la Région se traduit donc par les décisions suivantes :

  • Réduction de 30% du fonctionnement de nos centres de ressources documentaires et pédagogiques :
    • Diminution des horaires d’ouverture au public : 0,5 à 1,5 jour d’accueil hebdomadaires en moins, selon les départements  Voir nos nouveaux horaires. 
      Cela réduit nécessairement notre capacité à répondre aux sollicitations (5000 demandes par an à ce jour – 13 000 documents ou outils pédagogiques empruntés),
    • Catalogue-outils : un catalogue était édité tous les 2 ans, avec chaque fois une thématique différente. Celui élaboré depuis septembre 2024 sur la promotion de la santé sera très prochainement diffusé. Nous ne pourrons malheureusement pas reconduire de telles productions pour la suite, privant ainsi plus de 4000 personnes d’une ressource pertinente,
    • Réduction des achats documentaires et pédagogiques,
    • Réduction de notre veille documentaire, tout en maintenant les outils qui permettent de la diffuser.

      Nous priorisons pour maintenir malgré tout un service de qualité en accueil et en ressources disponibles.
       
  • Réduction de 30 % des conseils et accompagnements méthodologiques gratuits pour les professionnel·le·s des secteurs sociaux, médico-sociaux, santé, éducatifs, santé au travail… : 80 structures ne seront plus accompagnées pour élaborer leurs projets en prévention ou en éducation pour la santé pour leurs publics.
  • Arrêt total du même type d’accompagnement dans les lycées, CFA et MFR, qui relèvent pleinement de la compétence de la Région, et pour lesquels nous n’avons plus aucun financement : 9 établissements concernés par an.
  • Arrêt de 50 % des formations gratuites pour les professionnel·le·s des secteurs sociaux, médico-sociaux, santé, éducatifs... Nous maintenons les mêmes thématiques de formation, mais en divisant le nombre de sessions par deux ou en ne les proposant qu’une année sur deux.
    Pour 2025 : 5 formations en moins, pour 70 stagiaires.
  • Suppression de l’équivalent de 2,5 emplois (postes d’assistantes administratives et de gestion, pour privilégier le maintien des postes de terrain).
  • Réduction des journées collectives de formation pour nos professionnel·le·s, qui permettent pourtant de contribuer à garantir la qualité de nos interventions.
restons mobilises pour la promotion de la sante

Malgré ces décisions, nous restons pleinement mobilisé·e·s et déterminé·e·s  à assurer un service de qualité, prenant en compte les besoins de nos bénéficiaires et leur évolution.

De manière plus globale, nous avons réussi à amortir l'impact immédiat grâce à un projet financé par des fonds européens, que nous avions déjà élaboré depuis plusieurs mois et qui se déploie depuis janvier.
Pour autant, notre situation pour 2026 demeure préoccupante, avec un déficit budgétaire qui menace une part importante de nos actions futures et les emplois correspondants.

Si l’on peut comprendre les contraintes budgétaires actuelles, il est essentiel de rappeler que les investissements en prévention en santé génèrent des économies substantielles à long terme, tant en matière de santé publique que de cohésion sociale. Il est par exemple prouvé que 1 € investi dans des programmes de renforcement des compétences psychosociales chez les jeunes génère 37 € d’économies à 10 ans pour les pouvoirs publics sur : les prestations sociales, l’accompagnement socio-éducatif, les dépenses de santé, les dégradations de l’espace urbain…

Il est donc crucial de trouver un modèle de société où les priorités de santé et de bien-être collectif ne se réduisent pas à des calculs financiers à court terme. Nos actions ne sont pas seulement des dépenses, mais des investissements pour un avenir plus sain et plus solidaire pour les ligérien·e·s.

Donc restons pleinement mobilisé·e·s
pour la Promotion de la Santé !